Fables mayas
( recueillies par Victor Montejo )
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Celui qui coupe les arbres coupe sa propre vie
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Quand j'étais enfant mon père me disait souvent,
" mon fils, ne coupe pas les arbustes verts sans raison.
Chaque fois que tu fais cela tu abrèges ta propre vie.
Tu te prépares une lente agonie . "
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Cette mise en garde m'inquiète toujours,
particulièrement depuis l'époque où j'ai coupé à la machette et
avec insouciance quelques petits arbres au bord de la route.
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L'avertissement de mon père n'avait rien de nouveau :
il venait des anciens qui l'avaient dit dans des temps reculés.
Et mon père qui connaissait leurs enseignements,
me les répétait ainsi qu'à mes frères.
Maintenant, lorsque j'entends parler de pollution,
d'érosion, de déforestation,
je comprends la valeur de cette vieille philosophie.
Ces choses sont des signes de la lente agonie que nos anciens pressentaient quand ils disaient,
" celui qui coupe les arbres sans raison abrège sa propre vie ".